Comme tous les allergiques, tu le sais bien : pratiquer un sport est particulièrement compliqué et souvent très désagréable pendant une longue partie de l’année lorsque l’on souffre d’allergie aux pollens. Et cette sensation est évidemment renforcée si ton activité physique se pratique à l’extérieur, à plus forte raison si celle-ci t’expose à des plantes émettant des pollens allergisants !
Evidemment, la stratégie de l’évitement est généralement efficace. Si pendant les pics de pollens, tu restes chez toi, bien sagement enfermé, tu vas limiter ton exposition aux pollens et tu réduis ton risque de déclencher une crise d’allergie… Mais je t’accorde que ce n’est pas idéal et que tu vas vite perdre la forme car tu ne sortiras pas beaucoup… Le compromis ? Eviter les jours les plus critiques, avec les pics polliniques les plus importants…
Si tu as le rythme cardiaque de Martin Fourcade, tu pourras faire à peu près ce que tu veux… Mais si dès que tu cours 50 mètres, tu hyperventiles, alors évite de pratiquer des activités trop intenses. En effet, plus tu ventiles, plus ton organisme traite une quantité d’air importante. Ainsi, tu augmentes la quantité de pollens à laquelle tu es exposé et mécaniquement, ton risque d’allergie.
Donc, qui veut aller loin ménage sa monture ! Echauffe-toi tranquillement, ceci permettra à ton souffle de s’adapter en douceur, et gère l’intensité de tes séances de sport.
Ce conseil, on avoue qu’on ne l’aurait pas tenté avant la crise du COVID ! Mais maintenant que tu pratiques le masque depuis 2 ans, ça vaut le coup de le sortir du chapeau. 😎 Les pollens sont des bioaérosols relativement gros, en tout cas pour des particules microscopiques. Ils mesurent environ 20 à 50 micromètres pour la plupart. Le masque est un très bon moyen de limiter leur inhalation par le nez ou la bouche. Si tu veux compléter la panoplie, n’hésite pas à porter des lunettes pour limiter le contact aves tes yeux.
Si tu n’es pas allergique à toutes les espèces de plantes, tu peux adapter tes activités physiques et les lieux de pratique de ton sport préféré. Même si les pollens volent, la plupart retombent à proximité de leur source d’émission, généralement à 1 ou 2 kilomètres. Ainsi, si tu es allergique aux pollens de chêne, va plutôt courir dans les champs. Et si tu crains les pollens de graminées, tu peux privilégier la forêt. Bien sûr, si ta ville ou ton agglomération est équipé de la solution LivePollen, télécharge l’appli (si ce n’est pas déjà fait !) et pense à consulter l’appli pour savoir si tu es tranquille ou non.
Même si tu es en intérieur, ton risque d’allergie n’est pas nul. Les pollens peuvent s’inviter chez toi en s’accrochant à tes vêtements, à tes cheveux ou en entrant par la ventilation…
Au-delà des allergies aux pollens, tu peux aussi être sensible aux acariens, à la poussière ou à d’autres composants organiques volatiles.
Pour limiter ces risques, pense à aérer régulièrement ta salle de sport, mais pas n’importe comment ! En période de pics polliniques, il vaut mieux aérer la nuit, soit tôt le matin, soit tard le soir. En effet, les pollens sont (presque) comme nous : ils semblent avoir tendance à se reposer la nuit…
Bien sûr, tu t’en doutes, ces quelques pistes sont générales et non exhaustives. Ton médecin ou ton pharmacien peuvent te donner des conseils personnalisés en fonction de ton niveau d’allergie, ton traitement, tes habitudes et ta pratique sportive.